Dandy Osaka

Sculpture murale (filaire)
A découvrir à l’atelier showroom

Dandy Osaka

Sculpture murale (filaire)
A découvrir à l’atelier showroom

750,00

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Descriptif
Technique :
Mixte - Sculpture murale sur fond bois peint.
Format :
80 H x 60 L cm
Information :
Pièce unique.
Encadrement :
non
Garantie :
Vendue avec certificat d'authenticité.
Paiement :
Paiement sécurisé par Carte bancaire.
Partager sur :
Un homme et son téléphone.

Seul dans la nuit, comme toujours, être élégant et gentil ne m’aide pas beaucoup en réalité.

Adossé à la même colonne, chaque nuit, c’est le seul moment, où, je suis dans la possibilité de me détendre. N’ayant la possibilité de ne venir ici que la nuit, je n’ai pas beaucoup de temps pour être là…Bien sûr, j’ai beaucoup d’amis, du moins, j’en avais, mais ils n’étaient pas réels, ils n’étaient que des chiffres, des lettres et des photos sur mon écran. Je check mes messages : rien…
Les commentaires de mes posts sur les réseaux : rien… mouais, ça ne change pas. Vraiment, qui s’intéresse à moi ? Personne…

Maintenant, il se met à pleuvoir, génial… Après tout, ça ne change rien, je ne sens pas la pluie, elle me traverse, et cela ne fait qu‘amplifier mon éternel solitude. Les passants, adultes comme enfants, me regardent mais ne me voient pas, en fait, ils se regardent entre eux.

Le mépris qui se lit dans leur regard m’effraie, ce même regard que, moi, je ne peux pas accepter, que moi, je ne veux pas croiser. Alors, pour ne pas voir les regards méprisant de ces gens, je baisse la tête sur mon téléphone, faisant mine d’être occupé alors que, je sais bien que personne ne viendra m’accoster.

Miracle ! Un petit « ding » ce fait entendre, ce son si discret presque inaudible pour les gens de cette gare, réchauffe mon cœur et me laisse croire que je ne suis pas seul. Mais, ma joie retombe de manière instantanée, ce bruit ne provient pas de mon téléphone, il provient de celui de la jeune femme, devant moi, tenant un enfant par la main. Cette femme qui a l’air d’attendre quelqu’un, sûrement un proche, le père de cette enfant ou encore la nourrice. Elle attend ces gens que je n’attendrais jamais, car je n’attends personne, et, personne ne m’attend… Pourquoi ? Personne ne me le demande, mais… je réponds quand même.
Je n’ai personne à attendre, je suis seul. Oui, je suis seul, car, moi, l’homme simple et adossé chaque nuit à cette même colonne, dans cette même gare sous ce même clair de lune, je ne fais plus partie de ce monde, et au lever du jour, comme chaque fois que le soleil apparaît, je partirai en fumée rejoindre la place qui est la mienne, auprès de mes semblables, les éternels solitaires…

Texte de : Saphir Bleu