Cette journée est harassante, la chaleur écrasante. Je dévale une à une les rues de Paris sous ce soleil de plomb.
Malgré ces températures, je savoure chaque pas que je fais. Ma balade me transporte jusqu’à la place Napoléon.
Cette place lourde d’histoire n’est autre que l’entrée de la Pyramide du Louvre. Je m’avance un peu, toujours aussi émerveillée par la splendeur de ce bâtiment.
Pourtant, je sens que mon œil est attiré par une vision attendrissante, je m’approche doucement, la chaleur est toujours aussi intense. Et inconsciemment mon corps s’approche d’un triporteur qui propose des glaces.
Enfin de la fraîcheur, ce qu’il me manquait depuis que je suis sortie me balader.
Il y a déjà du monde autour, et je remarque que je ne suis pas la seule à souffrir de la chaleur ! Le gérant enchaîne les cornets de glaces, je me pose la question ultime : que prendre ?
Vanille, chocolat, fraise, mangue, citron ? Si seulement il lui restait du citron, je me languis par avance.
Durant ma réflexion, je remarque une chose : le sourire des personnes autour de ce triporteur ! Les hommes d’affaires ont fait tomber leur veste noire.
Ce monsieur est un messie du bien-être et de la gourmandise en cette journée surprenante.
Un sourire, un merci, bonne journée et à bientôt, il reste encore 3 personnes à servir avant moi.
Je profite de l’attente pour jeter un œil à cette merveille en verre qui surplombe la place. Les rayons passent à travers des vitres, j’aperçois les personnes profiter du spectacle à l’intérieur.
Je sens le soleil me frapper le visage, j’ai d’autant plus envie de glace… je sais que je suis au bon endroit, l’attente semble longue, mais je dois patienter. Les personnes autour repartent toutes avec le sourire de ce glacier. Ce sera mon cas dans quelques instants.
Il reste une personne devant moi, le choix est cornélien, citron ou vanille…
« Bonjour Madame, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? » me dit le gérant. C’est mon tour. « Bonjour Monsieur, un sorbet citron s’il vous plait »
Et voilà comment faire d’un moment ordinaire, un instant extraordinaire.
Texte de : Aurélie
