Il attend sur ce boulevard, sans mot dire, un portable à la main, perdu dans ses pensées les plus profondes, hypnotisé comme en transe devant cet écran de téléphone qui le fige comme un robot. Ce fameux téléphone, nouvel ami, nouveau confident, nouvel appareil qui pousse à se fermer des autres et du monde qui nous entoure.
Bien sûr ce téléphone est à même de répondre à toutes les questions. Il est à même de fournir toutes les informations nécessaires à notre bien-être et nous faire partager la vie de millions d’autres personnes, et même celles de parfaits inconnus.
On ne connait même plus nos voisins, ni leur nom, ni la moindre information sur leur vie, leur travail, leur soucis s’ils en ont. Cependant, on va discuter et partager avec des inconnus à des milliers de kilomètres, sans se poser de questions et en connaissant tout de leur vie qu’ils déballent sans retenue sur les diverses applications. Triste quand même de voir que l’être humain ce déshumanise au profit d’un outil qui parfois peut aussi être mauvais que dangereux face à des applications sans scrupules, qui n’hésitent pas à laisser passer trop d’informations à notre insu et qui finissent par nous faire du mal.
La vitesse à laquelle va le monde peut faire peur. Le partage humain est avant tout le plus important, le virtuel finira par donner un manque de communication dans la réalité.
Laissons le progrès s’intégrer mais pas au dépend des choses importantes qui font que cette vie doit être réelle, avec le partage du cœur, sans laisser le virtuel nous influencer sans cesse sur ce que nous désirons ou non.
Peut-on prétendre être heureux sans contact humain, peut-on trouver l’amour virtuellement ?
Texte de : LGilles
